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La confection des voiles

Application Voiliers RC

 Rg.LEGAT (c) 2022

 

 

SOMMAIRE

01 -  Introduction - Présentation - Généralités

02 - Voile plate ou creuse ?

03 - Confection d'une Voile creuse
                  - Confection des pinces
                                  - Pinces simples
                                  - pinces doubles
                  - " Outil " pour confectionner les pinces doubles (+ variante)
                 - Moule à voiles

                 - Machine à pince vs Moule à voile

                 - Les tissus

                 - Les coutures

04 -  SailCut_CAD
                   - Présentation de SailCut_CAD 
                  - Comparaison des résultats de SailCut et de l'outil à pinces doubles

05 - Notions de réglage des voiles

06 - Littérature technique et pratique
                   - Assemblage d'une voile - Rémi BRES
                   - Dessiner son voilier (1 de 2)Claudio Diolaiti
                   - Dessiner son voilier (2 de 2)  - Claudio Diolaiti
                   - Latte à pinces - AMON : Associazione  MOdellismo Navigante
                   - Machine à découper et à assembler les laizes
                   - Moule à voiles
                   - Voile à fourreau sur moule

07-  ...

 

                                              

      Introduction - Présentation - Généralités

La voile, moteur de notre voilier, est assurément un élément très important qui nécessite une approche sérieuse, relative à sa conception, sa construction et ses réglages.

Nous allons voir, au fil de cette page, qu'il n'est pas si compliqué de concevoir et de confectionner ses propres voiles avec du matériel relativement simple, que nous allons détailler.

Une bonne voile vous assurera de belles heures d'agréable navigation.

Rappelons qu'une page de ce site a déjà été consacrée à l'usage d'un génois...

 

     Voile plate ou creuse ? 

Non, il ne s'agit pas ici d'huîtres, on parle bien de nos voiles à l'usage des modélistes  ;))

Par facilité, probablement, certains confectionnent leurs voiles en ne leur donnant ni relief, ni volume.

Les laizes, constituant la voile, sont donc cousues bord à bord, sur un plan plat.
Une voile ainsi terminée ne présentera aucun creux et aura les mêmes propriétés qu'une voile constituée d'un seul morceau de tissu !

Cependant, à l'instar d'une aile d'avion, une voile a besoin d'avoir un profil, un "volume", pour être propulsive. 

Cette forme, que nous appellerons le creux de la voile, doit  donc être déterminée dès sa conception et doit être adaptée au vent rencontré pour bien naviguer.

Le creux de la voile

Si une voile était parfaitement plate, elle ne serait pas propulsive.
Pour créer un plan porteur efficace, à la manière d'une aile d'avion, il faut donc lui donner une cambrure et du volume.
C'est ce qu'on appelle le creux de la voile.

Ce n'est donc pas tout à fait comparable à une voile plate qui, relâchée à son point d'écoute, présenterait ainsi une courbure mais qui serait identique sur l'ensemble du plan !
C'est cette notion qu'il faut bien comprendre.
Nous verrons, et comprendrons, cette distinction, plus bas, lors du calcul comparatif des pinces

Comment obtenir le creux de la voile ?

Les maitres voiliers qui dessinent et fabriquent leurs voiles disposent de trois "paramètres" pour donner du creux à leurs voiles :

1_  Le guindant d'une grand-voile n'est pas tout à fait rectiligne. Les voiliers donnent du rond de guindant qui génèrera du volume dans la voile lorsqu'il sera tendu.
2_  Les maitres voiliers opèrent de la même manière pour la bordure avec un rond de bordure donnant du volume dans le bas.
3_  Enfin, les assemblages de la voiles sont réalisés en confectionnant, entre chaque laizes, des "pinces" qui détermineront le creux de la voile et son emplacement précis.

Le creux de la voile va déterminer sa puissance mais aussi, plus gênant, sa trainée !

Retenez aussi que quand le vent se renforce, la voile se déforme puisqu'elle n'est que faite de tissu plus ou moins rigide.
Le creux s'éloigne alors du mât, ne permettant plus de bien remonter au vent, et fait gîter le bateau.

Avec un vent léger, on va donc creuser  la grand-voile. En créant ainsi plus de puissance, on pourra faire avancer notre voilier au mieux.
Par vent médium, on va d'abord chercher à diminuer la trainée, donc le creux, pour accélérer. 
Par vent fort, on va enfin réduire la puissance de la voile en l'aplatissant autant que l'on peut pour limiter la gîte

Passons maintenant à la confection de nos voiles creuses ...

     Confection d'une voile creuse 

Nous venons de voir ci-dessus les trois paramètres permettant de créer le creux de notre voile.

La technique expliquée sur cette page est aussi valable pour une grand voile que pour un foc.

0. La première chose à faire est ainsi de dessiner à l'échelle 1/1 la voile à confectionner, en déterminant le nombre de laizes.
     

1. Nous donnerons éventuellement, à notre voile, un très léger rond de guindant.
     Notons que contrairement à la pratique de la voile réelle, il est parfois difficile de régler, en régate, la cambrure de nos mats.
     Dans certtaines classes navigantes, la cambrure du mat, et donc l'action sur le rond de guidant est cependant possible par réglage du pataras.
     A défaut, le rond de guindant pourrait alors devenir plus gênant qu'efficace, à moins de disposer d'un jeu de voiles différentes en fonction des vents rencontrés sur le plan d'eau.

2. Nous dessinerons alors un léger rond de chute.
     Plus ce rond est important, plus il sera nécessaire de le "soutenir" avec des lattes de chute qui devront prendre appui sur la grand-voile, bien en avant de l'hypothénuse de celle-ci.
     A défaut, le rond de chute se comportera comme un drapeau flasque déformé par le vent e n'aura aucune fonction propulsive.

3.  Comme pour le rond de guindant, un rond de bordure n'a de sens que si on peu agir sur sa courbe en cours de navigation.
      Cela implique une bordure endraillée dans une bome flexible... cas rarement rencontré !
      Il est cependant possible de provoquer un creux dans le bas de la voile par une pince cousue verticalement dans la laize inférieure.
      On parle alors ici d'une pince de bavette.

4. Enfin, nous allons nous attarder plus spécifiquement sur les fameuses "pinces" à constituer entre chaque laizes.
     En effet, ce sont ces éléments qui vont être particulièrement importants pour la création et la détermination de la profondeur et la position de notre creux !
     A ce stade, les pinces n'existent pas encore sur notre plan puisqu'il a été dessiné à plat, comme le serait une voile plate !
     Au moment de découper les laizes; il faudra cependant ajouter un supplément de tissu au niveau de la zone de recouvrement d'assemblage des laizes.
    Il s'agira d'une bande supplémentaire de la largeur nécessaire à la couture. 

Confection des pinces

Pinces simples

La première méthode, semblant la plus facile, consiste à confectionner des pinces simples.

J'ai tenté cette méthode sur une voile en papier ...

Le montage de ces laizes crée en fait  un rond  de guindant plus important sans toutefois apporter un réel relief à la voile !

Le creux n'étant finalement obtenu que lorsque le guindant sera tendu, endrayé dans le rail du mat.

Il me semble donc que le résultat est comparable à une voile plate présentant un rond de guidant plus ou moins important !

          

 

 Pinces doubles

 Ce procédé va permettre de créer un réel creux dans le panneau de voile.

Il sera même possible de déterminer exactement la position du creux qui aura une incidence sur les performances de la voile.

Une pince de bavette est parfois pratiquée verticalement dans la laize inférieure pour former le bas de la voile.
A l'instar des pinces simples, on obtiendrait le même résultat en accentuant le bas du rond de guindant.
Mais pour la facilité d'engagement de la ralingue de guindant dans le rail du mat, une pince de bavette donnera moins de courbure au guindant.
Notez qu'il est également possible de pratiquer une pince de bavette double, (bord droit contre bord courbé) !

   

 

 Position du creux

Si nous analysons les caractéristiques d'un profil classique "NACA", on constate que le position de son "creux" se situe à 33% de la valeur de la Corde.

Cependant, un creux placé plus en arrière, à 66%, procurera une meilleure puissance mais... influencera négativement  la traînée.

On peut donc retenir qu'un bon compromis "Traînée/Puissance" situerait le meilleur creux aux environ de 50% de la Corde.

  

 

En résumé:

Le creux, c’est le profil que l’on donne à une voile.

On peut alors jouer sur 2 paramètres du creux : sa profondeur et son emplacement.

a. Profondeur

  Plat : Si le creux est plat, on a une sorte de voile semblable à une « tôle » très rigide.
             Réduire la profondeur du creux permet cependant de donner la priorité au cap.

  Creusé : Avec beaucoup de creux, on a arrondi la voile en accentuant son relief.
                   Augmenter la profondeur du creux permet de donner la priorité à la puissance.

b. Emplacement

  Creux avancé : Permet de donner la priorité à la puissance.
  Creux reculé:    Permet de donner la priorité au cap
  Creux centré: Compromis entre priorité au cap et puissance.

 

Outil pour confectionner les pinces doubles

Le procédé consiste en fait à produire des laizes dont les bords à coudre présentent une courbe d'un côté et un bord droit de l'autre côté.
L'assemblage, bord à bord de telles laizes va produire un froncage du tissu qui créera ainsi le creux désiré.

En outre, il faudra bien veiller à positionner les axes des creux lors de l'assemblage de chaque laize.

       

A noter que le bord droit pourra se trouver soit en-dessous, soit au-dessus de chaque laize.

L'assemblage des bords courbes avec les bords droits provoquera la fronce, créant le creux, dans les deux cas de figure.

 

Pour mener à bien l'opération d'assemblage des laizes, il existe un petit "outil" bien pratique que nous allons maintenant détailler.

Dans son recueil "Dessiner son voilier" (c)2005 de Claudio Diolaiti, l'auteur indique avoir vu une "machine" intéressante sur le site de l' AMON  (Associazione Modelismo Milano).

Elle a fait l'objet de discussions et controverses sur divers sites de modélistes français, à tel point que cette "machine" a été appellée... le Claudio's Tool, bien que le mérite ne semble donc pas lui revenir.

C'est un outil simple à fabriquer et à utiliser, après un peu de pratique.

 

                 

Le système est constitué d'un support fixe qui peut être une simple planche.
Sur la tranche de celle-ci est visé un support flexible, d'une largeur de l'ordre de 8mm.
Le flexible peut consister en un rail de rideau en aluminium.
Il sera recouvert d'un adhésif double face de 6 à 8 mm de large.

   MODE D'EMPLOI   

0.  Avant de procéder à l'assemblage de la voile, les laizes auront été découpées en bandes de tissus conformément au plan préalablememnt dessiné.
       Par rapport à ce plan, il faudra cependant ajouter, au bas de chaque laize, un supplément de tissu qui servira à la "zone de recouvrement" et de couture des laizes.
       Le premier assemblage se fera avec de l'adhésif double face. La finition consistera alors à coudre, au point zig-zag, cette zone de recouvrement.

1.
Le système étant posé devant soi, on place les écarteurs de part et d'autre du point fixe qui représente la position du creux.
       Dans l'exemple illustré ci-dessous, la position du creux est à 50% de la Corde.
       On place les écarteurs juste à la limite des bords de la laize.

La valeur des écarts est donnée par le fichier Excel téléchargeable ci-dessous.

 

2. On place alors le bord supérieur de la première laize contre la planche support fixe en prenant soin de bien positionner le repère de creux, tracé sur la laize, devant le point fixe du support flexible.
         Le support flexible est recouvert d'un premier adhésif double face de 6 à 8mm de large.
         La laize doit être posée sur l'adhésif sans exercer de contrainte ou de tension. Elle est posée doucement et elle adhère au flexible.

 

3. On retire les écarteurs et ... le miracle se produit !
       Le creux se forme en se matérialisant, pour le moment, par le froncage du tissu.
       Il peut être utile de bien fixer les extrémités du rail rigide contre le support fixe avec un collant ou un système de pince à linge ou à dessin.
       En effet, si on utilise du tissu à plus fort grammage, il pourrait avoir tendance à "résister" et à empêcher le flexible de se placer correctement tout contre le support fixe. 

 

4. On va alors garnir le bord supérieur de la première laize avec un deuxième adhésif double face, juste au niveau du flexible qui est maintenu bien droit contre la planche.
      Reste alors à poser sur cet adhésif le bord droit inférieur de la laize suivante. 

5. Vient alors le moment probablement le plus délicat de ce système: il faut  décoller du flexible, la laize inférieure maintenue par le premier adhésif, tout en maintenant l'assemble/collage réalisé par le deuxième adhésif.
        Si le premier adhésif reste attaché au dos de la première laize, il faudra l'enlever délicatement pour ne finalement conserver qu'une seule couche d'adhésif située entre les deux laizes.
        On continue alors le montage des laizes successives de la même manière, jusqu'à la dernière laize de tête.

 

Lorsque la "machine" est utilsée dans le sens indiqué par ces précédents croquis, le bord arrondi de chaque laize se situe finalement au-dessus de chacune d'elles.
On commence alors par la laize du bas et on remonte vers la dernière laize de tête.

 

Variante de cet outil

 

Ce système plus compact semble tout aussi efficace.
Source: . https://vendee-modelisme-naval.blogspot.com/2021/07/atelier-voile.html

    - Positionner et coller la première laize sur la baguette centrale flexible recouverte d'un adhésif double face. 
    - Tourner la vis pour déformer la laize et lui donner son creux dépendant du déplacement de la vis.
    - Coller la seconde laize sur la première à plat.
    - Ramener la vis à sa position initiale et la voile à la forme du creux prévu. 

  Téléchargez le fichier de calcul des pinces doubles  ("machine à pinces")

 


  Information / Astuce:

   Les pinces généralement adoptées sur les jeux de voiles A des champions VRC* est de  
4/1000 (0,4%) de la corde de la laize.

   * VRC = Voile Radio-Commandée

 

 

Découpe de la forme finale

Une fois les laizes maintenues par l'adhésif double face, on procèdera à la découpe des ronds de chute, de bordure et de guindant.

Cette opération sera effectuée avec une lame chauffée afin de "cautériser" le tissu pour qu'il ne s'effiloche pas.

Une panne de fer à souder bien affutée fera parfaitement l'affaire.

Conseil: Exercez-vous préalablement sur des chutes de tissu pour bien maîtriser la vitesse de coupe !

On terminera alors la voile par les travaux de couture...

 

Moule à voiles

 

 

  - xxxxxxxx

 

 

  Machine à pince vs Moule à voiles 

  

- xxxxxxxx

 

Les tissus

Pour la fabrication des voiles, on utilise deux types de produits: les tissés, et les laminés.

Pour chaque technique, l'industrie utilise les différentes fibres disponibles sur le marché :
     -Nylon,
     -Polyester plus communément appelé Dacron, nom de la fibre Dupont de Nemours autrefois utilisée,
     -Polyester Pentex,
     -Twaron plus communément appelé Kevlar, nom de la fibre Dupont de Nemours autrefois utilisée,
     - Black Technora, idem Kevlar mais noir, c’est plus beau et donc plus cher…
     -Spectra ou Dynema,
     -Vectran,
     -Carbone.

Pour nos modèles réduits, c'est principalement les tissés qui seront utilisés.

Pour de plus gros modèles, ou par soucis de réalisme, certtains utilisent néanmoins des laminés (Mylar) mais qui présentent l'inconvénient d'une trop grande rigidité.

La qualité d'un tissu est conditionnée par le plus ou moins grand nombre de fils au m², de leur tissage plus ou moins serré et enfin du traitement de surface.

Tous ces paramètres influent finalement sur le grammage du tissu, sa souplesse, sa solidité et son "étanchéité" et résistance au vent.

Pour nos modèles de voiliers, on préfèrera des tissus plutôt souples afin de leur éviter un vieillissement prématuré.

Le commerce propose une multitude et variétés de tissus allant du 24gr (spinaker léger) au 220 gr (focs des dériveurs).

Pour notre utilisation, et pour rester dans les capacités de nos machines à coudre domestiques, des tissus de 90 à 120 gr semblent suffisants.

Il sera utile de huiler le fil de couture pour faciliter le piquage des deux couches de tissus lors de l'assemblage des laizes.

Outre les grandes marques de tissu du monde marin (Bainbridge, ...) les détaillant de cerfs-volants proposent aujourd'hui ,une gamme intéressante de tissus aux multiples couleurs et grammages (Icarex, Mirai, Mylar, ...).

Enfin, selon la taille du modèle, notez que certains utilisent parfois du simple film plastique d'emballage de fleuriste, simplement collé au double face, sans couture.

Le calque polyester de dessinateur est aussi employé de la sorte.

 

Composition d'un tissé

 Le tissage est le mélange de 2 fils qui s’entrecroisent.


Il est donc logique d’utiliser deux types de fils différents: ceux qui sont dans la longueur du rouleau de production, que l’on appelle la chaîne,
et ceux dans sa perpendiculaire, la trame.

Il faut savoir que sur un métier à tisser, il est difficile de tendre le fil de chaîne, c’est à dire celui qui est dans le sens du rouleau.
Pourquoi ? Parce qu’à chaque fois qu'un nouveau fil de trame est posé, la navette vient serrer le fil de chaîne le plus fort possible
autour du fil de trame, qui lui, peut rester droit.

Résultat, un fil de chaîne, qui sort d’un métier à tisser, ressemble à un ressort !
Pas évident quand on ne veut pas que cela s’allonge. Cela s'apelle l'embuvage.

Le fil de trame, lui, reste parfaitement droit.
On va donc pouvoir l’utiliser pour faire passer les efforts les plus importants.

        

Sur le dessin de la GV ci-contre, le fil de trame supportant les efforts est en noir et orienté dans le sens vertical (Trame vue sous la loupe qui se trouve entre les 2 lattes du bas).

 

Les efforts sur le guindant de la grand voile, représentés sur le dessin, sont dans le biais du tissu.


Le biais du tissu est la résistance à l'allongement du tissu à 45 degrés du fil de trame, ou bien sûr du fil de chaîne.


Seule la résine ajoutée au tissé et le bon serrage des fils permettra de bloquer le biais du tissu.

Les tissés sont donc limités en performance par la résistance à la déformation, du biais à la charge, qui reste quasiment identique quelque soit le grammage utilisé.

Le Dacron, par exemple, aussi fabriqué par le croisement à 90° de fibres en chaine et en trame, est fini par enduction ou par imprégnation.
C’est cette finition qui permettra de reprendre les efforts dans le biais du Dacron (bissectrice formée par les axes trame et chaîne).
Retenons cependant que ce genre de finition améliore le biais, mais réduit la souplesse du tissu.

Comme la chaîne offre peu de résistance à l'allongement, il n'est pas raisonnable de l'utiliser en vertical.
   (source: https://intuitivesails.fr/InformationsTissus.php)

L'utilisation d'un tissé reste cependant un très bon choix pour nos modèles réduits, y compris pour nos "petits gros".

 

 Les coutures

Les coutures s'effectueront au point zig-zag et au fil polyester de préférence pour éviter toute déformation due aux conditions climatiques.

Faites un échantillon test préalable en superposant deux épaisseurs de tissu, pour vérifier la bonne tension du fil supérieur et inférieur.

Pour rappel, un point zig-zag commence et se termine par une petite couture droite qui joue le rôle de points d'arrêt.

 
   La dernière couture n'est pas bonne car les points bas du zig-zag ne piquent que la seule laize du dessous !

1. On commence par les coutures horizontales au travers de l'adhésif double face. (huiler le fil polyester si nécessaire)
     
Une fois les laizes assemblées de la sorte, on vérifie que la voile a maintenant une forme correcte et régulière.

2. On procède ensuite au collage et à la couture de l'ourlet du guindant.

       2a. Dans le cas d'une voile fourreau, il suffira de rabattre et coudre "l'excédent" de tissus qui a été prévu côté guindant.
              Sile guindant présente un fort rond de guindant, le fourreau présentera quelques découpes en V.

       2b. Il peut également s'agir d'une voile comprenant un gousset pour une ralingue à endrailler dans le rail du mat, ou pour glisser un étai de foc.
               Il faudra alors constituer ce gousset de draille, ou d'étai, en collant une bande de tissus de part et d'autre du guindant, avant de finalement la coudre. 
               

        

 

     SailCut CAD 

Sailcut CAD est un logiciel de conception et de traçage de voiles qui vous permet de concevoir et de visualiser votre propre voile et de calculer le développement précis de tous les panneaux en feuilles plates.
Le Sailcut original était un programme Basic développé par Robert Lainé en 1978.
La nouvelle version, appelée Sailcut CAD, est écrite en C++ en utilisant le framework Qt et est développée conjointement par Robert Lainé et Jeremy Lainé .
Il est distribué sous les termes de la licence publique GNU (GPL) .

Sailcut CAD est capable de réaliser des coupes croisées, des coupes de pieds torsadés, des coupes verticales, des coupes d'onglet et des coupes radiales ainsi que des voiles d'ailes, le tout dans plusieurs langues.
Il comprend également une visionneuse où vous pouvez assembler une coque, un gréement et un jeu de voiles pour voir comment ils correspondent.
Sailcut CAD a été utilisé avec succès pour la fabrication de voiles de yachts de course et de croisière ainsi que pour les maquettes de bateaux.

Enfin, le programme permet l'export de divers fichiers exploitables manuellement (fichiers TXT:  X/Y ou 3D:X/Y/Z), ou sur traceur Carlson, ou en format DXF, SVG, ...

Défauts constatés à l'usage: 

  - Le prg ne s’ouvre pas en cliquant sur un fichier  .saildef précédemment créé avec SailCut_CAD
  - Se ferme inopinément (Pensez à sauvegarder souvent)
  - N’affiche pas le nom du fichier ouvert
  - Le nom du fichier n’apparait pas dans le fichier d’export « Test sail 1 (flat) » par défaut !
  - N’ouvre pas dans le dernier répertoire consulté
  - Impose d’introduire des données relatives au foc si on ne veut dessiner que la GV, sinon, modification de vos paramètres de GV !

 Machine à pince vs SailCut_CAD

J'ai voulu ici comparer les valeurs de pinces données par SailCut_CAD par rapport à celles calculées pour la "machine à pinces".

1. Premier exercice comparatif

Pour "faire simple", les premiers calculs seront effectués sur base d'une Grand-Voile présentant 15% de creux sur l'ensemble de sa surface.

Ainsi établie, avec un creux de 15% elle demandera une bôme de 59 cm (corde de la bordure) pour un guidant de 156 cm (corde du guindant).
La bordure développée à plat vaudra 62,5 cm (arc développé).

Nous allons comparer les valeurs des pinces situées au niveau inférieur des laizes 1, 2  et 3.

    

Le moins qu'on puisse constater, c'est que les valeurs données par SailCut_CAD sont bien inférieures, quasi nulles !, comparées à celles données pour la "machine à pinces" !!!

En effet; les pinces calculées avec l'abaque de Claudio sont de 24 à 60 fois plus importantes !??

En fait, pour créer une voile présentant 15% de creux sur l'ensemble de la voile, SailCut semble avoir calculé une voile quasiment plate mais dont le creux général de 15% serait simplement obtenu par le déplacement du point d'écoute plus en avant sur la bôme pour créer le creux uniforme de 15% !

Ce qui peut en effet paraître logique... mais alors... que donnera la voile ainsi calculée et conçue avec la "machine à pince" ???

A mon sens, elle présentera un creux bien plus important que les 15% escomptés totalisant, en fait, les valeurs des pinces de chaque laize !

  Il faut donc bien choisir la valeur de creux de chaque laize à introduire dans le calculateur de la "machine à pinces", pour finalement obtenir le résultat escompté !!!  

 Comparatif des résultats des pinces calculées par SailCut_CAd vs "Machine à pinces"

Voile présentant un creux constant de 15%

 

 Ci-Joint le fichier excel reprennant les valeurs exportées par SailCut_CAD pour cette voile.

J'y ai ajouté quelques routines de calcul exploitant ces données.

 

2. Second exercice comparatif

Un peu interloqué par les résultats du test précédent, j'ai dessiné une autre voile composée de trois laizes.
J'ai alors appliqué des valeurs de creux différentes.

      1. J'ai choisi de ne pas mettre de creux à la bordure (la voile est donc étarquée à fond sur la bome). *

      2. Un creux central de 15%.

      3. Aucun creux en tête de voile.

Cette voile ne comportant que trois laizes, c'est l'arrondi inférieur de la laize centrale qui va nous intéresser ici !
Le creux principal étant créé à ce niveau central.

Et bien là, les résultats sont concordants !
SailCut_CAD nous calcule une pince de 7 mm alors que la "machine à pince" en calcule une de 6 à 7,3 mm.

Notons toutefois que SailCut_CAD dessine un rond de guindant qui n'était pas demandé dans les spécifications de base !

Comparatif des résultats des pinces calculées par SailCut_CAd vs "Machine à pinces"

Voile présentant un creux central de 15%

Ci-Joint le fichier excel reprennant les valeurs exportées par SailCut_CAD pour cette voile.

J'y ai ajouté quelques routines de calcul exploitant ces données.

En conclusion:

Il me semble finalement qu'une bonne méthode est de concevoir et calculer sa voile en:

    1. partant sur la base d'un creux nul au niveau de la bordure *
    2. créant un creux plus important vers le milieu
    3. appliquant une diminution progressive du creux vers le haut.

Nous disposerons ainsi d'une voile présentant un creux plutôt qu'une voile pratiquement plate présentant une courbure constante.
Là est toute la nuance ! 

* En relâchant la bosse d'empointure (point d'écoute sur la bôme), il sera possible d'augmenter uniformément le creux global de la voile en cas de vent plus léger.

 

Vrillage de la voile

A noter également que SailCut_CAD permet d'introduire une option de vrillage de la voile !

Vriller une voile c’est former une sorte de « S » sur la chute de la voile.
Cela a pour action d’évacuer l’air en haut de la voile.
Et cela peut nous aider, car plus on monte en altitude et plus il y a de vent.
Ce qui veut aussi dire, que le vent apparent en haut du mât n’est pas le même que celui dans le cockpit, puisque le vent réel est plus important.

 - Ouvrir le vrillage (ce qui correspond à vriller la voile) permet de donner la priorité au cap.
-  Fermer le vrillage (donc réduire le vrillage) permet de donner la priorité à la puissance.

     Notions de réglage des voiles 

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